Pour le jardinier passionné que je suis depuis 20 ans, protéger et maintenir en bonne santé les buis du jardin est essentiel. Les belles haies de buis peuvent être victimes de nombreuses maladies et parasites, mettant en péril leur vigueur et leur esthétique. Suis-moi pour découvrir comment mieux soigner et prévenir ces fléaux.
Table des matières
Identifier et combattre les champignons du buis
Deux champignons majeurs menacent le buis : Volutella buxi et Cylindrocladium buxicola.
Volutella buxi : l’ennemi des racines
Volutella buxi s’attaque principalement aux racines, menant au dessèchement du buis, qui semble alors souffrir de soif ou d’une infestation d’araignées rouges. Pour lutter contre ce champignon :
- Éviter les excès d’humidité
- Limiter les apports d’azote
- Tailler moins fréquemment et de manière moins agressive
- Désinfecter soigneusement les outils de taille
Supprimer les plants morts ou gravement atteints et espacer suffisamment les buis lors de la plantation restent essentiels.
Cylindrocladium buxicola : l’attaquant du feuillage
Cylindrocladium buxicola affecte surtout le feuillage et les rameaux. Les premiers symptômes incluent des taches claires entourées d’un cercle rougeâtre apparaissant sur les jeunes feuilles. Rapidement, les feuilles sèchent et tombent.
Pour prévenir et combattre cette maladie :
- Éviter les sols trop humides
- Préférer les engrais spécifiques pour buis
- Ne pas tailler par temps de pluie
- Ratisser les feuilles mortes en automne
Il est crucial de bien drainer le sol à la plantation, car le buis ne supporte pas les terres détrempées. Un bon drainage aide à éviter les maladies cryptogamiques.
Prévenir les maladies des buis
En tant que passionné de jardinage et fervent promoteur de la biodiversité, j’ai appris que la prévention reste la meilleure stratégie.
Améliorer la santé globale du sol
Pour garder les buis robustes, un sol bien drainé et riche en matières organiques se révèle indispensable. Voici quelques conseils :
- Utiliser des amendements organiques annuels
- Éviter d’arroser le feuillage directement
- Plantation dans des sols bien drainés
- Désinfecter les outils de coupe
Les draines et les amendements organiques favorisent un environnement sain, réduisant les risques d’infections fongiques.
Adopter des pratiques culturales adaptées
L’une des astuces que je réalise tous les printemps est d’arroser avec une décoction de prêle. Cela aide à renforcer les défenses naturelles des buis. Également, traiter à la bouillie bordelaise à la sortie de l’hiver permet de prévenir efficacement l’apparition des champignons.
Ne jamais replanter un buis sur un sol où un spécimen malade a été déraciné. Cela limite la propagation des agents pathogènes dans le sol.
- Arroser le sol, pas le feuillage
- Couper et brûler les parties infectées
- Espace de plantation suffisant pour une bonne aération
Gérer les attaques de la pyrale du buis
La pyrale du buis, un papillon nocturne, représente une menace redoutable pour nos précieux arbustes.
Piéger les papillons mâles
Entre mars et septembre, la pyrale peut produire jusqu’à quatre générations, rendant la lutte complexe. Piéger les mâles grâce à des pièges à phéromones reste une méthode efficace pour limiter leur reproduction. Installer ces pièges dans les zones infestées est vital.
Les pièges permettent de capturer les mâles en grand nombre, réduisant ainsi les accouplements et les pontes sur les feuilles.
Éliminer les chenilles
Surveiller régulièrement les buis, surtout s’ils ont été attaqués l’année précédente, pour repérer les jeunes chenilles est vital. Elles se cachent souvent au cœur des touffes de buis. Lorsque les chenilles mesurent environ 1 cm, traiter immédiatement avec une solution de Bacillus thuringiensis, un traitement biologique respectueux de l’environnement.
| Conseil | Méthode | Fréquence |
|---|---|---|
| Surveiller les buis | Observation visuelle | 2-3 semaines |
| Traiter avec Bacillus thuringiensis | Solution biologique | À l’apparition des chenilles |
| Installer des pièges à phéromones | Piéger les mâles | Dès le début du printemps |
Ensuite, renouveler les traitements si de nouvelles générations de chenilles apparaissent.
Optez pour des variétés de buis résistantes
Il existe des variétés de buis moins sensibles aux maladies et à la pyrale. Par exemple, le Buxus microphylla ‘Green Beauty’, connu pour sa résistance. Adopter des arbustes à croissance lente non stressés par les tailles ou les engrais favorise également leur résistance naturelle.
Remplacer les buis malades par des alternatives comme les Lonicera nitida, idéales pour l’art topiaire et plus résistantes aux maladies.
Enfin, certaines variétés de Buxus sempervirens, comme ‘Dee Runk’ et ‘Fastigiata’, sont plus vulnérables et à éviter pour les jardiniers amateurs. La diversité des espèces végétales reste une autre méthode de promotion de la biodiversité et de minimisation des risques de maladies.
Pour trouver plus de solutions sur d’autres problèmes du jardin, consulte Les abeilles : comment les attirer dans nos jardins ?.
