C’est vrai qu’avec ses jolies couleurs, la coccinelle est un insecte apprécié de tous. Parmi les 130 espèces qui peuplent nos jardins, c’est celle à 7 points que l’on aperçoit le plus souvent. Selon son espèce, le régime alimentaire de la coccinelle peut varier. On vous dit tout !
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Les coccinelles aphidiphages
Les coccinelles sont des insectes aphidiphages. C’est le terme employé pour désigner les animaux qui se nourrissent exclusivement d’insectes. Les coccinelles raffolent principalement de pucerons, qui sont leur principale source d’alimentation. C’est un auxiliaire apprécié des jardiniers qui peut consommer des centaines de pucerons par jour, en fonction de l’espèce de coccinelle et de sa taille.
On distingue différentes tribus de coccinelles aphidiphages
- Les Coccinellini (Coccinella, Harmonia, Adalia, Synharmonia, Calvia, Propylea, Mysia, Myrrha, Sospita)
- Les Hippodamini (Hippodamia, Semiadalia, Adonia, Aphidecta)
- Les Scymnini (Scymnus, Sidis, Pullus, Nephus)
À part les pucerons, que mangent les coccinelles ?
Outre les pucerons, les coccinelles peuvent également se nourrir d’autres insectes nuisibles tels que les acariens, les cochenilles et les aleurodes. il arrive aussi qu’elles se nourrissent de manger les œufs et les larves d’autres insectes. Il est donc indispensable de les attirer au jardin pour se débarrasser des insectes ravageurs.
Les coccinelles phytophages
Les coccinelles phytophages sont des espèces qui se nourrissent de végétaux. À l’inverse de leurs cousines aphidiphages qui se nourrissent d’insectes, les coccinelles phytophages se délectent de différentes parties parties des plantes : feuilles, tiges ou fleurs.
Les coccinelles mycophages
Ce sont des coccinelles qui se nourrissent de champignons. À noter que ces espèces de coccinelles joue un rôle important dans les écosystèmes forestiers en participant activement au contrôle les populations de champignons pathogènes ou en décomposant la matière organique.
Comment attirer et protéger les coccinelles du jardin
La coccinelle est sans doute l’insecte préféré de l’homme, qui la vénère de bien des manières. Au point d’en faire l’élevage ! Voici un véritable plan d’actions à mettre en oeuvre pour attirer les coccinelles dans son jardin.
Protéger et créer des sites d’hibernation
Depuis des milliers d’années, les coccinelles ont su dénicher toutes seules des abris naturels pour hiverner. On peut cependant donner un petit coup de pouce à la nature en créant des abris propices à leur installation. De simples planchettes en bois, espacées de 5 mm, peuvent faire l’affaire. L’abri en question doit être placé dans un lieu ensoleillé (au sud ou au sud-est), à l’abri de la pluie et du vent. Pour multiplier ses chances de colonisation, plusieurs abris peuvent être installés en différents points du jardin. Sinon, tas de pierre, mur encastré, dessous de fenêtre, dessous de toit, cabane de jardin sont autant de bonnes adresses. De même, paillage d’hiver, feuilles mortes, dessous de fougères ou de thym pourront faire l’affaire à condition de ne pas tout nettoyer avant le mois de mars.
Garantir des pucerons en été
Les coccinelles ont la bougeotte si elles manquent de nourriture. Si vous souhaitez garder la colonie dans votre jardin, il est donc important de prévoir des refuges à pucerons comme une plage d’orties ou une haie composée d’essences indigènes (lauriers, fusains…). Ces pucerons sont spécifiques et ne s’attaquent pas aux fleurs et aux légumes du jardin.
Prévoir de la nourriture pour les périodes de disette
Au printemps, lorsque les pucerons se font encore rare dans le jardin, les coccinelles se nourrissent de pollen. Il est important de conserver des « plantes à fleurs » comme les pâquerettes et les pissenlits. De même, à la fin de l’été, elles vont de nouveau consommer pollen et nectar à la disparition des pucerons. Installez des plantes sauvages comme la tanaisie et la grande berce. Les fleurs de saule et de noisetiers sont elles aussi riches en pollen.
Elever des coccinelles
Un élevage de coccinelles commence par un élevage de pucerons. Et l’élevage de pucerons commence par le semis de plantes hôtes. Le pois fourrager est une espèce qui s’y prête relativement bien. Il faut ensuite assurer la colonisation des plantes par des pucerons adaptés, avant d’y installer les premières coccinelles prélevées dans le jardin. Le succès de l’élevage se mesurera aux populations de coccinelles engendrées par les adultes de départ. Le maintien d’une population de pucerons en nombre suffisant n’est pas la dernière difficulté d’une telle expérience, qui en reste souvent au stade… expérimental !
Pratiquer un jardinage raisonné et conjuguer les techniques de lutte
Si les coccinelles ont impérativement besoin de pucerons ou de cochenilles pour vivre, il ne faut pas se tromper d’objectif, lequel consiste à réduire ces différents ravageurs à la partie congrue. Il faut aussi avoir à l’idée que les coccinelles prennent bien soin de ne pas exterminer leurs ressources en pucerons et cochenilles, tout simplement pour assurer leur descendance. Si le respect des coccinelles s’impose, il faut parallèlement développer des techniques de jardinage limitant l’apparition et le développement des pucerons.
La fertilisation modérée en est une, les plantes vigoureuses étant propices au développement des colonies de pucerons. L’autre règle à respecter est la limitation de l’utilisation de pesticides au strict nécessaire, et ce, en suivant les doses préconisées et les conditions d’utilisation indiquées (voir les abeilles). Une solution alternative peut être celle de l’utilisation de pesticides biologiques prêts à l’emploi, mais là aussi sans excès.