Mildiou de la tomate : comment s’en débarrasser ?

Par Adrien

Cette maladie, terme francisé du mot anglo-saxon mildew signifiant « Substance collante sécrétée par les pucerons ». Le mildiou est en fait le nom générique d’une série de maladies cryptogamiques affectant de nombreuses espèces de plantes, mais qui prend des proportions épidémiques dans certaines cultures dont celle de la tomate. L’humidité créée par des fortes pluies favorise la prolifération de la maladie.

Comment reconnaître le mildiou sur les tomates ?

L’un des premiers indicateurs est l’apparition de taches jaunes sur les feuilles des plants de tomates. Ces taches, souvent entourées d’un halo vert, signalent le début de l’infection. Au fur et à mesure que la maladie progresse, les taches jaunes évoluent en taches blanches ou grises, altérant significativement l’apparence du feuillage.

Dans des conditions météorologiques favorables, la face inférieure des feuilles peut développer un feutrage blanc cotonneux. Ce revêtement est constitué de spores du champignon responsable du mildiou. La présence de cette moisissure blanche sous les feuilles est un signe révélateur de l’infection.

Mildiou feuilles

Le mildiou n’est pas confiné uniquement aux feuilles. Il peut également affecter d’autres parties de la plante, y compris les tiges et les fruits. Les fruits touchés par le mildiou présentent souvent des lésions brunes et une tendance à la pourriture. Ces symptômes rendent les fruits impropres à la consommation, soulignant l’importance de détecter rapidement et de traiter le mildiou.

La rapidité de propagation du mildiou est un autre aspect à prendre en considération. Les conditions optimales pour cette maladie sont l’humidité et la chaleur. Par conséquent, après des périodes de pluie suivies de temps chaud, le mildiou peut se propager rapidement dans les cultures de tomates.


Prévenez le « mildiou tomate » au moment de la plantation

Lorsque vous allez mettre en terre vos plants de tomates, vous pouvez mettre en place les procédures suivantes au choix, ou pourquoi pas toutes ensembles, pour éviter le « mildiou tomate » :

  • Dans votre trou de plantation avant d’y installer votre plant de tomate, vous pouvez déposer du crottin de cheval pur auquel vous ajoutez par-dessus un lit d’orties. Procédure à répéter pour chaque plant de tomate. Ensuite pendant 8 jours vous arroserez vos plants de tomates avec une décoction de 20% au purin d’ortie.
  • Entre vos plants de tomates vous pouvez mettre des œillets d’Inde, des plants de lavandes ou de basilic, cela permet d’éloigner la venue des pucerons.
  • Avant de mettre en terre vos plants de tomate, il vous suffit de transpercer leurs bases avec un fil de cuivre nu d’environ 2cm et à 2cm des racines. Le cuivre à la caractéristique de faire fuir les pucerons et les vers qui mettent la propagation rapide de la maladie de la tomate.
  • Pour éviter les arrosages intempestifs qui peuvent aussi permettre au « mildiou tomate » de se développer, vous pouvez récupérer des bouteilles en plastique dont vous découpez le fond. Ensuite vous installez une tige de fer à béton et vous placez votre bouteille avec le cul découpé vers le ciel. Lorsque vous remplissez votre bouteille d’eau afin que son écoulement se fasse doucement, vous ajoutez un peu de terre ou de sable. Cette méthode est aussi utile lors des périodes de sécheresse. De plus, elle permet d’ajouter de temps en temps un peu d’engrais au fond de la bouteille. Engrais qui se dissoudra en permanence au contact de l’eau.

Prévenez la « mildiou tomate » pendant la croissance de vos tomates

Voici quelques conseils à suivre pendant la maturation de vos tomates :

  • Eviter d’arroser les feuilles car cela peut diffuser plus vite la maladie de la tomate ;
  • Couper toutes les feuilles basses en contact avec le sol afin d’éviter la prolifération des maladies ;
  • Pulvériser une fois par semaine un cocktail de purin d’ortie, de consoude et de décoction de prêle dilué à 10% ;
  • Ou fabriquer la célèbre bouillie bordelaise : 200 g de sulfate de cuivre dilué dans 2 litres d’eau auxquels vous ajoutez la composition de 300 g de chaux diluée dans 4 litres d’eau, ensuite vous ajouter de l’eau afin d’obtenir 10 litres de produit qui vous servira à l’arrosage.
Adrien du Potager d'à côté
À propos de l'auteur

Je m'appelle Adrien, je suis passionné de jardinage et de culture vivrière. Titulaire d'un Bac techno STAV, j'ai suivi une formation en rédaction web pour partager mes connaissances et mes astuces.

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