Quel est le bon dosage de la bouillie bordelaise ?

Par Adrien

Vous rêvez d’un jardin abondant où tomates et arbres fruitiers s’épanouissent sans maladies ? La bouillie bordelaise peut devenir votre partenaire, à condition d’en maîtriser le dosage. Voyons comment préparer ce traitement au cuivre qui protège les plantes tout en préservant leur santé. Saviez-vous que son utilisation varie selon les cultures ?

De la prévention des champignons à l’entretien des feuilles, chaque application demande une concentration précise. Pour les légumes comme pour les arbres fruitiers, un traitement bien dosé s’avère plus efficace avant l’apparition des symptômes. Signalons que c’est la régularité des pulvérisations – plutôt que la quantité – qui fait souvent la différence. Vos tomates méritent le meilleur, pas une surdose de cuivre !

Découvrez les dosages adaptés à chaque plante et le bon moment pour intervenir. Entre excès risquant d’acidifier le sol et quantité insuffisante, trouver l’équilibre demande quelques précautions. Mais pas d’inquiétude : avec des mesures simples et un peu d’attention, vos récoltes n’en seront que plus généreuses. Le secret ? Agir préventivement, surtout par temps humide propice aux maladies.


Qu’est-ce que la bouillie bordelaise ?

C’est un traitement naturel à base de sulfate de cuivre et de chaux éteinte, utilisé pour protéger les plantes contre les maladies. Sa couleur bleue si reconnaissable vient justement du cuivre qui compose le produit à hauteur de 20%. Saviez-vous qu’elle est née dans les vignobles pour combattre le mildiou ? Au fil du temps, son usage s’est étendu bien au-delà de la vigne.

La bouillie bordelaise, prête à l’emploi.

Vergers, potagers, oliveraies… La bouillie bordelaise s’adapte à toutes les cultures. Pommiers, poiriers mais aussi tomates ou pommes de terre : elle préserve ces plantations sans altérer leur saveur. Un vrai atout pour limiter les pertes lors des récoltes abondantes et continuer à proposer des produits qui ravivent les papilles. C’est d’ailleurs pourquoi de nombreux jardiniers lui accordent une place de choix.


Dosage et préparation

Le dosage de la bouillie bordelaise varie généralement entre 10 et 20 grammes par litre d’eau. Adaptez-le selon la plante concernée, son stade de croissance, la météo du moment et l’intensité des maladies observées.

Pour préparer votre bouillie, commencez par dissoudre le sulfate de cuivre dans une partie de l’eau. En parallèle, préparez un “lait de chaux” en mélangeant la chaux éteinte avec le reste d’eau. Versez doucement ce lait de chaux dans la solution de sulfate de cuivre en remuant sans arrêt. Laissez reposer la préparation pendant 24 heures avant utilisation pour une bonne maturation. Voilà les proportions pour 10 litres : 200 g de sulfate de cuivre et 300 g de chaux éteinte.

Ces indications pratiques vous aideront à ajuster les quantités selon les besoins spécifiques de votre potager :

Quantités à utiliser selon le volume d’eau

Volume d’eau (litres)Dosage de bouillie bordelaise (grammes)Dosage de sulfate de cuivre (grammes)Dosage de chaux éteinte (grammes)Utilisation typique 
110-201015Petites surfaces, plantes individuelles
550-1005075Petits potagers, quelques arbres fruitiers
10100-200100150Potagers de taille moyenne, jeunes arbres
20200-400200300Grands potagers, arbres matures
1001000-200010001500Viticulture, grandes cultures

Utilisation par type de plante


Utilisation pour les légumes

Avec les tomates et pommes de terre, on compte généralement 10 à 20 grammes de bouillie bordelaise par litre d’eau. Ce dosage peut varier selon l’ampleur des symptômes, mais on conseille d’arrêter le traitement trois semaines avant de cueillir les légumes.

Utilisation de la bouillie bordelaise pour les légumes

Pour les aubergines ou petits pois, la méthode reste identique à celle des tomates. Même les fraisiers bénéficient de cette protection contre les maladies. En respectant les doses, la bouillie bordelaise devient un véritable partenaire pour votre potager, aussi efficace sur les légumes que sur les fruits rouges.


Utilisation pour les arbres fruitiers

Cerisiers et pruniers suivent la même règle que la plupart des fruitiers : entre 10 et 20 g/l selon l’infection. En revanche, mieux vaut traiter avant la floraison pour ne pas perturber la pollinisation. Cette précaution permet de préserver à la fois l’arbre et ses futures récoltes.

Pommiers, poiriers, pêchers et abricotiers profitent eux aussi de ces pulvérisations. Un traitement régulier – sans excès – limite les risques de cloque ou de mildiou. L’important reste d’adapter la fréquence en observant l’état des feuilles et des fruits.


Utilisation pour les rosiers et oliviers

Pour les rosiers, on préconise souvent 10 à 15 g/l selon la variété et le stade de la maladie. Certains jardiniers ajoutent un peu de savon noir pour améliorer l’adhérence du produit.

Chez les oliviers, le dosage peut atteindre 20 g/l en cas d’attaques répétées. L’application se concentre surtout sur le tronc et la base des branches. Contrairement aux idées reçues, ce traitement autorisé en bio demande simplement de bien rincer les outils après usage pour éviter l’accumulation de cuivre dans le sol.


Sécurité et précautions


Précautions d’application

Lors de l’application de la bouillie bordelaise, il est indispensable de porter des gants, un masque et des lunettes de protection. Cet équipement évite les contacts directs avec la peau et les yeux, ce qui limite les risques d’irritation.

Pour une application optimale, privilégiez un temps calme et sec. Évitez les jours de pluie ou de vent fort, car ces conditions risquent de disperser le produit. Les matinées ensoleillées, par exemple, permettent une meilleure adhérence sur les feuilles tout en protégeant efficacement vos plantes.


Risques environnementaux

L’utilisation de la bouillie bordelaise influence le sol via son apport en cuivre. À fortes doses, ce métal s’accumule et perturbe la biodiversité microbienne. Il est donc primordial de respecter les doses recommandées pour préserver l’équilibre du sol.

Ajuster le dose de votre bouillie bordelaise.

Pour limiter l’impact environnemental, certaines alternatives biologiques existent : huiles essentielles ou champignons bénéfiques. Comme le précise l’ANSES, mieux vaut réduire le nombre d’applications et suivre scrupuleusement les dosages. Une utilisation raisonnée préserve à la fois les cultures et la santé des terres.


Nettoyage et stockage

Après utilisation, nettoyez toujours le matériel avec de l’eau et du savon. Cette étape simple élimine les résidus de produit tout en protégeant vos outils.

Stockez le matériel dans un endroit sec, à l’abri de la lumière directe. Pensez à vérifier régulièrement son état pour anticiper d’éventuels remplacements. Un entretien régulier prolonge la durée de vie des équipements, ce qui représente un gain de temps et d’argent sur le long terme. Bien doser la bouillie bordelaise, c’est offrir une protection à votre jardin. Voyons comment l’adapter selon les cultures : les doses varient entre arbres fruitiers et plants de tomates. L’idéal ? Appliquer le traitement dès les premiers signes climatiques à risque, bien avant que les maladies n’apparaissent. Mais attention à ne pas négliger les équipements de protection pendant l’épandage ! Avec ces bonnes pratiques, vos récoltes garderont leur qualité tout en limitant les traitements. Alors, on se lance pour un potager plus résilient et des légumes préservés ?

Adrien du Potager d'à côté
À propos de l'auteur

Je m'appelle Adrien, je suis passionné de jardinage et de culture vivrière. Titulaire d'un Bac techno STAV, j'ai suivi une formation en rédaction web pour partager mes connaissances et mes astuces.

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