La coccinelle est un insecte à protéger, sinon à élever. Cette héroïne prête son nom, ses couleurs, ses points et ses légendes à de très nombreuses causes plus ou moins mercantiles, mais tout ce qui concourt au rayonnement de la coccinelle ne peut qu’être profitable à l’homme et à son environnement.
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Un coléoptère
La coccinelle appartient à l’ordre des coléoptères. Un ordre qui comprend les scarabées, les charançons, les doryphores, les cétoines, les lucanes, etc. Elle engendre une à trois générations par an. Sa durée de vie varie de quelques mois à deux ans, selon les espèces. Les coléoptères ont deux paires d’ailes.
Les ailes antérieures, ou élytres, sont des ailes qui, au fil de l’évolution, se sont transformées en étui dur. Les élytres protègent la paire d’ailes postérieures utilisées pour voler. Fines et de grandes tailles, les ailes postérieures de la coccinelle sont pliées au repos, sous les élytres.
Une centaine d’espèces
On dénombre une centaine d’espèces de coccinelles en France et plus de 5 000 à travers le monde. Le terme « coccinelle » provient d’un mot latin signifiant « petite graine rouge ». Une jeune coccinelle adulte commence par être blanchâtre à jaunâtre, puis passe par toute une gamme de teintes oranges avant d’adopter sa couleur rouge parsemée de points au niveau des élytres. Mais certaines espèces demeurent noires, jaunes ou encore oranges à l’âge adulte. Les coccinelles sont essentiellement aphidiphages, c’est-à-dire qu’elle se nourrissent principalement d’insectes.
Une hibernation au stade adulte
Les coccinelles font partie des insectes qui passent l’hiver à l’état adulte, contrairement à d’autres insectes qui hibernent plutôt sous forme d’œufs, de larves ou de nymphes. Dès la fin du mois d’août, certaines coccinelles se rassemblent et cherchent un endroit pour hiberner.
Elles trouvent refuge dans des fentes de rochers, d’arbres ou de murs. Elles entrent alors en hibernation, qu’elles quittent au printemps avec le retour des températures plus chaudes. Une coccinelle qui passe l’hiver au chaud, dans une maison par exemple, est une coccinelle perdue. Au lieu d’hiberner, elle devient active et épuise son énergie, ce qui entraîne sa mort au printemps.
Une à trois générations par an
Le cycle de vie des coccinelles varie selon les espèces et les régions. En moyenne, la durée de vie de l’œuf est de 5 à 10 jours, celle de la larve de 10 à 40 jours, celle de la nymphe de 5 à 10 jours. La plupart des coccinelles adultes ne vivent en moyenne que quelques semaines, le maximum étant d’environ deux ans. Les populations engendrent une à trois générations par an selon les espèces et le climat. Les coccinelles ne pondent leurs oeufs que sur des plantes infestées de proies. Une coccinelle peut pondre jusqu’à 1500 œufs. Les larves ne volant pas, elles doivent évoluer à proximité de leurs proies.
À propos des points
Les points qui ornent les élytres sont une des caractéristiques des coccinelles. Le nombre de points varie entre 2 et 24 selon les espèces. Les trois espèces communes ont 2, 7 ou 22 points, cette dernière étant petite et toute jaune. Contrairement à la croyance populaire, le nombre de points n’indique en rien l’âge de la coccinelle. Lors de leur transformation en adulte, les coccinelles secrètent un pigment noir qui se fixe sur les élytres.
De tous les insectes dits utiles, la coccinelle n’est sans doute pas la plus prodigieuse mais elle est sans conteste la plus considérée.
Pourquoi surnomme t’on la coccinelle : la bête à bon Dieu ?
L’expression “bête à bon Dieu” associée à la coccinelle évoque un mélange de symbolisme religieux, d’étymologie et de folklore. D’une part, elle pourrait découler de l’association de la coccinelle avec la Vierge Marie dans certaines cultures, où l’insecte est perçu comme un envoyé divin chargé de protéger les cultures des ravageurs.
D’autre part, l’étymologie du mot “coccinelle” dérivant du latin “coccinus”, signifiant “rouge écarlate“, pourrait également inspirer cette expression, mettant en avant la couleur vive de l’insecte et sa connotation divine.
Enfin, le folklore européen renforce cette idée en associant les coccinelles à la chance, au bonheur et à la protection, ce qui a conduit les gens à les considérer comme des créatures bénéfiques, des “bêtes à bon Dieu”, censées apporter la bénédiction divine là où elles se trouvent. Ainsi, cette expression synthétise les diverses perceptions positives associées à la coccinelle à travers les âges et les cultures.