Apparus en même temps que les plantes mais bien avant l’Homme, les insectes ont colonisé la terre entière. Ils se sont adaptés à tous les milieux terrestres et à pratiquement toutes les conditions.
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400 millions d’années
Les insectes ont fait leur apparition sur terre il y a 400 millions d’années. Les poissons et les amphibiens (grenouilles) étaient alors les seuls représentants des animaux vertébrés. En comparaison, les primates, quadrupèdes végétariens, apparurent en Afrique il y a 55 millions d’années. Les australopithèques, primates se déplaçant debout, ont 6 millions d’années. Homo sapiens, notre ancêtre direct, est né en Afrique il y a 150 000 ans.
10 à 20 millions d’espèces
La classe des insectes constitue le plus grand ensemble du règne animal par le nombre d’espèces (10 à 20 millions) et d’individus (indénombrables). 30 000 espèces sont recensées en France. Les insectes sont des animaux invertébrés, appartenant à l’embranchement des arthropodes, lequel compte aussi les acariens et les araignées. La classe des insectes se subdivise en ordres : coléoptères (coccinelles, doryphores…), diptères (mouches, moustiques…), homoptères (cochenilles, pucerons…), hyménoptères (abeilles, fourmis…), lépidoptères (papillons).
Des animaux très mobiles
C’est grâce à leurs multiples moyens de locomotion que les insectes ont pu coloniser tous les milieux. Constituées de segments articulés, les pattes des insectes peuvent revêtir différentes formes, aptes à marcher, sauter, fouir ou encore nager. Mais le vol est le plus sûr moyen de conquête du monde.
Si certaines espèces primitives ne volent pas, les insectes sont les seuls invertébrés doués pour le vol, grâce à leurs deux paires d’ailes pour la plupart. La vitesse de vol du papillon et de la mouche est de 7 km/h. L’abeille vole à 15 km/h, la libellule à 40 km/h. Certaines espèces migratrices réalisent des vols de plusieurs milliers de kilomètres.
Petits mais rusés
La taille des insectes est comprise entre 0,25 mm et 30 cm selon les espèces. Ces dimensions leur permettent de vivre enfouis dans le sol sinon de trouver facilement et rapidement refuge dans diverses anfractuosités, à l’abri des aléas climatiques. Parfois proies, parfois prédateurs, les insectes sont passés maîtres dans l’art du camouflage et du leurre. Ils se confondent avec leurs supports pour mieux passer inaperçu ou arborent au contraire différents ornements en guise de répulsifs. Capable de tendre des pièges, ils peuvent aussi chasser en groupe.
Petits mais musclés
La force physique des insectes contraste avec leur petite taille. Une fourmi peut ainsi soulever un caillou 50 fois plus lourd qu’elle, une puce sauter 200 fois la longueur de son corps. La puissance relative des insectes s’explique par la légèreté de leur corps, dépourvu d’os mais constitué d’un squelette externe : la cuticule. Les insectes sont aussi capables de dégager une force énorme. Alors que l’homme possède environ 800 muscles, une chenille en compte plus de 4 000.
Les insectes remplissent de multiples fonctions, aussi insoupçonnées que vitales pour l’Homme et son environnement. La lutte contre les insectes nuisibles réclame par conséquent beaucoup de discernement
Au cœur des chaînes alimentaires
Sans insectes pollinisateurs, la variété et la productivité des végétaux seraient très nettement réduites. Or les végétaux constituent le premier maillon de multiples chaînes alimentaires, où s’entrecroisent les différentes espèces végétales et animales. Les animaux qui se nourrissent de végétaux fournissent eux-mêmes la nourriture à d’autres animaux, les prédateurs supérieurs étant à l’autre extrémité de la chaîne. La chaîne est bouclée grâce à des organismes qui décomposent les déchets. Un déséquilibre ou une modification dans l’un des maillons peut affecter l’ensemble de la chaîne.
Quand les bons mangent les mauvais
La plupart des insectes sont inoffensifs pour nos jardins et potagers. Certains d’entre eux, en prime, s’attaquent aux insectes qui s’attaquent à nos plantes, à nos fleurs et à nos légumes. Ce sont des insectes utiles ou insectes auxiliaires. Exemple : la coccinelle.
Les larves comme les adultes se nourrissent en abondance de pucerons et autres cochenilles. Naturels, efficaces et disponibles, ces insectes doivent être favorisés. Tout doit être fait pour créer des conditions favorables à leur développement.
Des ouvriers et artisans hors pair
Les insectes peuvent se muer en de fameux ouvriers et artisans, à l’origine de matières premières ou de produits finis uniques en leur genre, comme le miel. Contenant 80 % de sucre, le miel est le produit du nectar des fleurs mélangé à la salive des abeilles. Il faut 7 jours à 60 000 abeilles pour butiner 1 million de fleurs et produire 1 kg de miel. Aujourd’hui, la France compte environ 70000 apiculteur amateur ou semi-professionnel.
Autre exemple avec la soie, une fibre textile là encore unique. La soie est l’œuvre d’un papillon, le Bombyx, ou plus précisément de ses larves, des chenilles se nourrissant exclusivement de feuilles de mûriers. Leurs mues aboutissent à la formation d’un cocon, renfermant autour de 1 500 m de soie.
Les insectes sont davantage connus pour leur nuisibilité que pour leur utilité. Ils règlent parfois leurs comptes entre eux, pour le plus grand bonheur de l’homme.